Mes Lectures

Le Ghetto intérieur

De Santiago H. Amigorena aux Éditions P.O.L.

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Ce livre est sorti lors de la dernière rentrée littéraire, j’ai eu la chance de le trouver à la bibliothèque, il aborde une partie de l’histoire qui m’intéresse énormément.

L’histoire :

Vicente Rosemberg a fui, la Pologne et aussi sa mère un peu envahissante, en 1928 pour l’Argentine. Lorsque la guerre va éclater, il va commencer par se poser des questions, qui est-il? Polonais, Argentin, Juif? Puis face à sa culpabilité, il va finir par se taire…

Mon avis:

Le narrateur petit-fils de Vicente va nous conter son histoire, ce roman me fait tellement penser  à un récit que je suis un peu perturbée de voir « roman » sur la couverture. La plume de l’auteur est pleine de pudeur comme les silence de Vicente. Face à sa culpabilité, celle de ne pas être avec sa mère et son frère, celle de ne pas avoir fait le nécessaire pour les faire venir en Argentine quand il était encore temps, Vicente va choisir de se taire, de garde cela pour lui et donc de se retrouver dans son Ghetto Intérieur.  Cet homme qui a choisi de partir pour vivre sa vie, loin de sa mère envahissante va réussir à se faire sa place, se marier avoir des enfants, une belle vie qui va basculer progressivement en même temps que la vie de ses proches devient un cauchemar.

En parallèle de la vie de notre protagoniste, des moments clés de La Shoah  nous sont rappelés. Les différentes formes de massacre qu’on subit les Juifs, la ghettoïsation, puis les camps et l’extermination. Tout ce que Vicente ignore sur le moment et qu’il découvrira petit-à-petit pour comprendre que son imagination était en dessous la douloureuse réalité.

L’auteur aborde avec subtilité l’inquiétude grandissante de Vicente, mais aussi la culpabilité du survivant et le poids de cet héritage sur les générations suivantes. Sans oublier la question de l’origine et de ce qui nous définit en tant que personne.

Ce n’est pas énième livre sur la Shoah, celui-ci a le mérite d’aborder un angle différent. Et de toute façon peu importe le nombre d’écrits sur le sujet, les témoins un jour ne seront plus là alors que les écrits resteront car il ne faut surtout pas oublier et surtout que les générations à venir connaissent cette atroce vérité. Alors je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman.

 

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