Comme vous le savez j’ai la chance d’être dans cette sublime aventure des 68 premières fois, cela fait plusieurs mois que j’ai terminé la lecture de la sélection mais je ne les ai pas tous chroniqués voilà donc un retour succinct pour 3 de ces livres.
Revenir fils
de Christophe Perruchas aux Editions du Rouergue
Le premier roman de l’auteur était dans la sélection précèdent et j’avoue je n’avais pas accroché mais j’ai beaucoup aimé les interventions de Christophe Perruchas lors de la rencontre des 68, j’avais donc envie de découvrir son second roman. Une nouvelle fois l’auteur aborde la maladie psychiatrique sous un nouvel angle cette fois, la mère du « fils » souffre du syndrome de Diogène cela se caractérise par un manque d’hygiène et de syllogomanie, elle accumule de manière compulsive des objets. En 1987, un drame va faire basculer la mère dans ce syndrome, progressivement elle va se mettre à collectionner toutes sortes de choses mais avec le temps la fracture va devenir plus profonde et elle ne reconnaitra plus son fils qui va alors aller vivre chez son oncle mais en 2007 à l’heure où l’homme va devenir père il va partir à la rencontre de sa mère afin de redevenir fils. Donner la parole à cette femme nous permet de la comprendre et de voir l’impact de la maladie sur les proches, les enfants et vraiment intéressant d’autant que la plume est percutante, directe, le style ciselé, c’est bien écrit certes mais le style crée une distance qui m’a empêché de ressentir des émotions fortes.
Décomposée
de Clémentine Beauvais aux Editions L’Iconoclaste
La poésie s’invite dans la sélection des 68 premières fois. Après s’être essayé à de nombreux genres, Clémentine Beauvais fait une immersion dans la poésie en revisitant, analysant le poème « La charogne » de Charles Baudelaire. Elle va donner voix ce cadavre, Grâce la faiseuse d’ange (mais pas seulement), ainsi qu’à Jeanne la muse de l’auteur qui l’accompagnait lorsqu’il ont découvert cette charogne. Un court roman original en vers libre pour rendre hommage à une œuvre mais qui est surtout un roman engagé, porte-parole de femmes.
Le voyant d’Etampes
d’Abel Quentin aux Editons de l’Observatoire
Jean Rosscoff à l’aube de sa retraite se remet à écrit après avoir 30 ans plus tôt était échaudé suite à la publication d’un premier livre. Il souhaite mettre en avant l’œuvre de Robert Willow, poète Américain décédé dans un accident. Destiné à un public d’initié, la publication va prendre une autre mesure lorsqu’un blogueur va accuser Jean de racisme, le comble pour cette homme engagé de la première heure avec S.O.S. racisme mais les années ont passé et aujourd’hui on ne peut être porte-parole de qui l’on veut, va suive une chasse aux sorcières dont Jean ne maitrisant pas les codes ne fera que s’enfoncer. Un roman intelligent, dérangeant qui nous interroge énormément. On ne ressort pas indemne de cette lecture que j’ai vraiment aimé!