De Benoît Séverac aux Editions La manufacture de livres
Ce roman fait parti de la sélection pour le prix CezAm c’est dans ce cadre là que j’ai été amenée à le découvrir.
L’histoire:
Matthieu Fabas a tué parce qu’il voulait prouver qu’il était un homme. Un meurtre inutile, juste pour que son père arrête de le traiter comme un moins que rien. Verdict, 15 ans de prison. Le lendemain de sa libération, c’est le père de Matthieu qui est assassiné et le coupable semble tout désigné…
Mon avis :
L’inspecteur Cérisol a un coupable tout désigné pour le meutre sur lequel il va enquêter, Matthieu Fabas! Le jeune homme vient de passer 15 ans de prison pour un meurtre qui n’a servit qu’à prouver à son père qu’il était un homme, un vrai! Au lendemain de sa libération, le père de Matthieu va être retrouvé mort, tout désigne le jeune homme, même si cela désespère Cérisol et son équipe. Voilà comment le roman commence! Puis nous remontons le temps, l’enquête mais aussi les mois précédents la libération de Matthieu où il a suivi un atelier d’écriture et notera dans un carnet des tranches de vie, réalité, autofiction? Le doute plane.
Un polar psychologique très réussi. L’ensemble des personnages est juste. Certes Matthieu Fabas est au coeur du roman avec les différents extraits de ses écrits réalisés en prison. Mais l’équipe d’enquêteurs m’a beaucoup plu. L’inspecteur Cérisol, amateur de chansons française et surtout de confitures, fidèle à son équipe Nicodemo patriache Portugais dont le poid du clan commence à peser mais aussi le jeune Grospierre surdiplomé et instinctif. Avec cette équipe l’auteur nous emmène dans les rouages de l’enquête mais aborde aussi d’autres liens filiaux que ceux dérengeant de Matthieu et son père.
Tuer le fils c’est aussi toute une réflexion autour de l’écriture, celle qui libère qui permet de s’évader comme pour Matthieu lors de ses ateliers d’écriture mais aussi toute une pensée sur les sources d’inspiration. Dans quelle mesure, l’auteur s’inspire-t-il de sa vie? Doit-il vivre les choses pour les écrire? Tout autour de ce roman, l’écriture est ominiprésente.
Ce roman est finement construit, les personnages loin des clichés habituels m’ont séduite. Manipulation, faux semblants sont au coeur de ce roman. La fin m’a-t-elle surprise? À moitié car finaLement elle est amenée progressivement mais cela ne m’a pas gâchée mon plaisir. La réflexion sans réponse de Grospierre sur la dernière page me donne envie de retrouver cette équipe!